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Orgues de Barbarie, orchestrions et pianos automatiques de la Forêt-Noire

En Forêt-Noire, on construisit également, outre des horloges musicales, des orgues de Barbarie, des orchestrions et des pianos à commande pneumatique.

A Waldkirch, Ignaz Bruder démarra en 1834 la fabrication d’orgues de barbarie. Ses fils agrandirent l’atelier familial qui devint une usine. Outre les orgues de barbarie, de grands orgues mécaniques de rue furent aussi produits à partir de 1880 env. D’autres entreprises telles que Ruth et Frei suivirent. Waldkirch devint un centre de construction d’orgues mécaniques.

A Vöhrenbach, Michael Welte construisit à partir de 1833 ses premières horloges musicales. Il construisit bientôt aussi de grands orchestrions pour salles de bal du monde entier. En 1872, Welte transféra son entreprise à Fribourg où il créa une grande usine. L’entreprise fut la première à utiliser des rouleaux de papier perforé comme supports de musique. Les différentes pistes du rouleau de papier étaient lues par air aspiré, un judicieux mécanisme à soufflet utilisait les variations de pression pour manier les instruments.

La nouvelle technique permettait d’obtenir des effets sortant de l’ordinaire. En 1904, l’entreprise Welte réussit un coup de maître avec le piano de reproduction Welte-Mignon. Grâce à un système pneumatique de lecture sophistiqué, le jeu d’un pianiste pouvait être reproduit avec toutes les nuances d’accentuation et de tempo. Jusqu’au début des années 1930, env. 4000 concerts avec tous les célèbres pianistes de l’époque furent reproduits à Fribourg.