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Levez les jambes ! Les jeunes filles-réveils et les Frères Tam-Tam

A partir des années 1920, les jeunes filles-réveils de Junghans et les trois Frères Tam-Tam de la Sté. Kienzle firent, avec leurs longues jambes et leurs hauts chapeaux, de la publicité pour des horloges. Le but était d’attirer l’attention et d’accroître le chiffre d’affaires.

Chez Junghans, il ne s’agissait pas de danseuses de variétés mais d’ouvrières d’usine qui montraient leurs jambes, tout d’abord au fondé de pouvoir puis, affublées d’un costume en forme de réveil, elles déambulaient devant les invités de la société.

Cette activité en tant que réveils n’était pas impopulaire parmi les ouvrières car elle leur permettait, engoncées dans des costumes surdimensionnés, de mobiliser l’attention du public. Elles attiraient les regards des horlogers mais aussi des autres visiteurs de l’usine Junghans. Pendant que les ouvrières amusaient les invités comme « réveils », elles ne devaient pas assembler des horloges. Ce concept de marketing eut un succès tel que Jung-hans laissa ses ouvrières montrer leurs jambes de 1920 jusque dans les années 1960.

Non seulement Junghans mais aussi l’horlogerie Kienzle, implantée à Schwenningen, décida d’augmenter le chiffre d’affaires grâce à des supports publicitaires humains. Lors de la Foire des Echantillons de Leipzig, en 1924, « Tam-Tam », le réveil disponible en trois tailles différentes, fut présenté sous forme de trois hommes de différente taille que l’on avait affublés de la roue à ailes, l’emblème de la Sté. Kienzle.