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Eli Terry et l’industrialisation de l’horlogerie

L’horlogerie industrielle est née en 1806 dans le Connecticut (États-Unis). Avec la mise au point par Eli Terry des mouvements d’horlogerie dont les pièces étaient interchangeables, il devenait possible d’employer une main d’œuvre non qualifiée et de produire en série.

En 1806, Eli Terry reçut une commande de 4000 mouvements en bois à livrer dans les trois ans. Il commença par construire des machines et des dispositifs permettant de fabriquer les différentes pièces en grandes quantités et avec une grande précision d’ajustage. Les mouvements pouvaient ainsi être assemblés sans retouches, et toutes les pièces étaient adaptées à tous les mécanismes.

Eli Terry inventa également un nouveau type d’horloge dont les poids étaient placés sur le côté du mouvement. Cela permettait de limiter la hauteur et l’épaisseur du boîtier, qui pouvait donc trouver place sur un support étroit. D’où son nom de « Shelf Clock », littéralement « horloge d’étagère ».

Au début des années 1830, Chauncey Jerome, un ancien collaborateur de Terry, commença à fabriquer des horloges murales équipées de mouvements en laiton. Ses « Ogee Clocks » étaient encore meilleur marché. En 1850, plus de 500 000 d’entre elles furent fabriquées dans le Connecticut.