5.7

Le défi américain

Dans les années 1830, les horlogers de Forêt-Noire furent confrontés à une concurrence inattendue. Elle provenait des Etats-Unis, où était apparu un nouveau type d’horloges en bois, qui coûtaient encore moins cher que les horloges à cadran peint. Détail particulièrement pratique : pendule et poids étaient bien à l’abri dans le boîtier plat.

Johannes Kaltenbach, horloger à Neukirch, releva le défi et construisit des copies de ces horloges ici, en Forêt-Noire. Mais il n’avait visiblement pas compris ce qui faisait le succès de ces nouvelles horloges : non pas leur forme, mais leur mode de fabrication. Les différentes pièces étaient fabriquées et contrôlées à l‘aide de gabarits, ce qui permettait d’assembler les mouvements sans faire de retouches.

Un peu plus tard, des horloges murales dotées de mouvements en laiton embouti arrivèrent à leur tour des Etats-Unis. La « Uhrenfabricke Lenzkirch », manufacture horlogère de Lenzkirch, en Forêt-Noire, entreprit de les copier. Mais elle n’était pas équipée pour emboutir des platines de mouvements, et devait les fondre. Cela rendait le coût de ses horloges trop élevé face aux originaux américains.