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Les horloges musicales à mélodie de la Forêt-Noire

« Vers 1768, Johannes Wehrle de Neukirch construisit la première horloge musicale et utilisa pour cela des clochettes en verre. (...) Salomon Scherzinger de Furtwangen conçut le premier automate à tuyaux d‘orgue vers 1770. » C’est ce que nous communiqua le Curé Jäck en 1810.

Les premiers produits étaient loin d’être parfaits : « La musique était sautillante, dure, au ton cassant et jouée à un rythme hésitant. » Des années plus tard, on parlait encore à Neukirch de Hans Wehrle et de ses efforts avec le système à cylindre avec goupilles, véritable support du programme de musique: « Il réfléchit, expérimenta et jeûna pendant des dizaines d’années jusqu’à ce que les ténèbres de la folie l’enveloppèrent. »

Des membres mélomanes des chorales des monastères de St. Märgen et de St. Peter aidaient les horlogers à arranger les morceaux de musique. Les horloges musicales furent bientôt considérées comme de véritables œuvres d’art et leurs constructeurs jouissaient d’un grand prestige. Les villes de Neustadt, Unterkirnach et Furtwangen étaient les centres de construction des horloges musicales.

Martin Blessing de Furtwangen construisit à partir de 1814 des horloges musicales d’une grande perfection. L’horloge proprement dite passa de plus en plus au second plan et un nombre de plus en plus important d’instruments de musique automatiques fut finalement créé.