Vers 1900, Japy était l’une de plus grandes entreprises de production de quincaillerie, et fabriquait surtout des ustensiles ménagers. Mais plus de cent ans auparavant la société était déjà l’un des pionniers de la fabrication industrielle des montres de poche, auxquelles s’ajoutèrent les horloges à partir de la seconde moitié du XIXe siècle.
Avec son décor d’armes chevaleresques, cette horloge murale du tournant du XXe siècle surfe sur la vogue du Moyen-Âge. Depuis le XIXe siècle, le temps des chevaliers et des châteaux forts est souvent magnifié et idéalisé. On l’oppose volontiers à une vie de plus en plus marquée par l’industrialisation galopante. Si l’horloge a un aspect on ne peut plus martial, elle contraste aussi avec les techniques guerrières de l’époque, où les mitrailleuses sont les nouvelles armes fatales.
Quelques années plus tard, la Première guerre mondiale éclate. C’est désormais du véritable matériel militaire que doivent fabriquer les usines Japy : au lieu d’horloges à l’imagerie romantique, on y produit des casques pour les poilus.
Horloge murale, Japy, Beaucourt vers 1900, Inv. 44-0687