Dans la seconde moitié du 19è siècle apparaissent dans les villes et les fabriques les premiers réseaux horaires. Une horloge mère assurait, par système électrique ou pneumatique, la synchronisation des mouvements récepteurs ou secondaires.
L’ingénieur viennois Carl Albert Mayrhofer, parvint à concilier les deux technologies: L’électricité pour la transmission des signaux; la force de l’air comprimé pur le pénible remontage des horloges.
Si l’on en croit un rapport datant de 1886, l’impulsion pneumatique aurait une force typiquement masculine. Le contact électrique, plus délicat, serait pour sa part aussi imprévisible qu’une femme: «La force pneumatique est un système plus rude, plus solide, moins sensible certes, mais en revanche moins capricieux que l’électricité.»
Ceci dit, ce sont ici les qualités dites féminines qui l’emportèrent sur celles du «sexe fort», puisque bientôt, c’est l’électricité qui, supplantant la force pneumatique, prit la commande exclusive des réseaux d’horloges.
Horloge mère electro-hydropneumatique, C. A. Mayrhofer, Vienne, vers 1885, Inv. 2021-25