4 août 1909. En plein dans le mille ! Le grenadier Friedrich Wilhelm Thomas, du prestigieux 4e régiment de grenadiers badois n° 109 de Karlsruhe, est content. Il vient de remporter le concours de tir. Son prix : une horloge à coucou avec une porte décorée aux armes du grand-duché de Bade. Une plaquette vissée sous le cadran commémore l’exploit. Mais la mention est surprenante : « Abattu par le grenadier Thomas ». On peut certes « battre » un record, mais le grenadier n’a évidemment pas « abattu » le coucou. Cela signifierait qu’il a démoli l’horloge. L’emploi de ce terme est-il lié à une variante locale de l’allemand, relève-t-il d’une expression spécialisée en usage chez les tireurs ou issue du jargon militaire ? On ne trouve ce sens dans aucun dictionnaire disponible.
Et le coucou ? Il se porte toujours bien, et continue de chanter toutes les heures.
Horloge à coucou, prix de concours de tir, 1909, fabricant inconnu, Forêt-Noire, Inv. 2015-027