Réveil en forme de téléviseur avec retransmission d’un match de football, Young Town Quartz, Taïwan années 1980
La Coupe du monde de football commence le 12 juin au Brésil. La désignation du pays pour accueillir cet événement majeur y a été accueillie comme un adoubement, une consécration. Mais si le retour du « Jogo bonito », le « beau jeu » a d’abord été largement fêté, la liesse populaire a été de courte durée. La modernisation annoncée des infrastructures n’a pas eu lieu, alors que les stades, qui ne serviront que cinq semaines, sont parmi les plus chers du monde. Pour que la pauvreté soit gommée du paysage urbain, d’innombrables sans-abri ont été déplacés des centres-villes. La vague de protestation, qui a commencé tout juste un an avant le coup d’envoi du Mondial, s’élève contre le gaspillage, la corruption et les inégalités. Elle a réveillé la république.
L’agitation et la contestation joueront-elles les prolongations pendant la Coupe du monde ? Nous le saurons après le coup d’envoi.
Inv. 2014-035